CYCLOSPORTIVES, GRAN FONDOS, ULTRA FONDOS, … LA SAISON REPREND!
- Sébastien Reichenbach
- 4 juin
- 3 min de lecture

Vous vous êtes préparé et avez roulé tout l’hiver… et voilà enfin la saison des cyclos qui revient.
Que vous soyez simple passionné, novice motivé, grimpeur ambitieux, compétiteur discret, ou performer acharné, ces épreuves offrent de belles perspectives et une motivation grandissante au fil des mois.
Mais pour que l’expérience reste un plaisir et pas un calvaire… une bonne préparation est absolument indispensable.

1. Connaître le parcours : une base incontournable
Quelques semaines avant la cyclosportive ou autre événement exigeant, il est primordial d'analyser le parcours.
Distance totale, dénivelé, type de cols (longs et roulants ou courts et explosifs), et surtout, comment sont organisées les phases de récupération (plaine, faux plat, descentes longues ou courtes, etc.).

2. Adapter l’entraînement
À partir de là, vous pouvez définir :
Des entraînements spécifiques (par exemple : travail tempo, sweet spot, en fonction de la longueur des ascensions)
Un plan de puissance cible (avec votre coach si vous en avez un ;)
Le capteur de puissance devient ici un outil quasi magique : il vous aide à gérer votre effort même si vous êtes pris dans l’ambiance de course. Mais attention, il ne remplace pas vos sensations : la meilleure jauge reste toujours vos jambes et votre souffle du jour.
3. Quel objectif se fixer pour une cyclosportive ?
Contrairement à un marathon à pied où on peut viser un temps avec la VMA, en vélo, les facteurs extérieurs sont trop nombreux (vent, chaleur, groupes, ravitos…).
Alors, 2 objectifs concrets et motivants :
Tenir vos puissances cibles col après col, sans exploser.
Terminer fort, en en gardant un peu sous la pédale pour finir au-dessus de vos zones cibles → c’est un énorme plaisir et une marque de réussite.

4. La cyclosportive n’est effectivement pas qu’un effort physique : c’est aussi une stratégie.
Anticiper, gérer, et finir fort, voilà la vraie victoire.
Et si en plus vous prenez du plaisir…
c’est le jackpot.
Le départ : ne grillez pas tout en 15 minutes !
Pris par l’excitation du moment, il est très fréquent de partir trop fort, de suivre un groupe trop rapide… et de se retrouver dans le rouge après 10 km.Pas de panique, tout n’est pas perdu : ralentissez, retrouvez rapidement votre rythme de croisière, hydratez-vous et surtout commencez à vous alimenter.

Un départ trop rapide puise dans vos réserves de glycogène, cette énergie rapide mais limitée, essentielle à la performance. L’épuiser trop tôt, c’est souvent synonyme de coup de barre plus tard dans la course. Pensez-y le jour J !
(Un article dédié à la nutrition autour de la cyclosportive arrive très bientôt.)

Sur les parties roulantes : les groupes, un atout tactique
Les longues vallées ou les transitions entre les cols sont souvent sous-estimées, alors qu'elles peuvent faire exploser un chrono ou un moral si vous les faites seul.N’hésitez pas à vous relever légèrement pour intégrer un groupe.
Même si vous n’êtes pas à l’aise en peloton, rouler en fin de groupe permet de bénéficier de l’aspiration sans gêner personne.

Préparer son matériel, c’est se libérer l’esprit
Pour être serein la veille et le jour de la course, préparez une check-list.
Quand j’étais coureur pro, faire la valise était un réflexe : on avait tout sous la main,
et surtout, on ne pensait à rien. Quel luxe !
De votre côté, anticipez les basiques :
État des pneus, vérification des pressions et du lait pour les tubeless
État d’usage des plaquettes de frein
Purge du système de freinage si besoin
Câles et pédales en bon état
Transmission propre, fluide et lubrifiée.
Une vérification simple vous évitera bien du stress, et vous garderez votre énergie pour la course, pas pour des doutes techniques.
(Je vous conseille vivement de ne pas faire de gros changements matériel à quelques jours de l’événement, gardez ces optimisations pour des moments plus calmes).
Faut-il s’échauffer ?
Un petit tour de roues avant le départ est toujours bénéfique.
Cela vous permet de :
Vérifier une dernière fois que tout fonctionne
Ajuster le feeling de jambes
Vous calmer, respirer, vous concentrer
Inutile de faire 45 minutes de home trainer : quelques minutes suffisent, juste pour mettre le corps en route et prendre confiance.
Il est vrai que pour une cyclosportive, cela fait beaucoup de facteurs à prendre en compte :la gestion de l’effort, le matériel, la nutrition, le parcours, la récupération… Tout compte. Et c’est souvent cette accumulation de petits détails qui fait la différence entre subir ou profiter pleinement de l’épreuve.

Dans ce contexte, l’accompagnement par un coach prend tout son sens.Il vous guide dans la planification, vous aide à établir des zones de puissance réalistes, adapte vos entraînements, vous conseille sur la logistique et optimise votre stratégie de course.
Un bon encadrement peut transformer votre cyclosportive en un vrai moment de plaisir, de confiance, et de performance.
A bientôt sur les routes, ou pour une préparation ;) !